Bolduc à l’éducation. Ambiance «oikophobe»

Éditorial d'Antoine Robitaille dans Le Devoir, 15 mai 2014.

Depuis son arrivée en poste, le nouveau ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, tire plus vite que son ombre : le nouveau cours d’histoire au cégep ? Éliminé. La révision du cours d’histoire au secondaire ? Reportée. L’appel d’offres pour la création de chaires de recherche en matière de langue et d’identité ? Annulé. L’anglais intensif en 6e année ? En avant toutes.

Le projet d’ajout d’un cours d’histoire au collégial, bien sûr, avait déjà du plomb dans l’aile avant que M. Bolduc n’annonce sa décision. Des établissements et des syndicats avaient déploré une certaine précipitation. Sans se prononcer sur le cours en soi, le Conseil supérieur de l’éducation s’était opposé à cet ajout puisqu’à ses yeux, il aurait pour effet de réduire encore le nombre de cours au choix dans un DEC et aurait limité l’autonomie des établissements. M. Bolduc n’a donc pas eu de mal à éliminer cette idée déjà condamnée.

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