Enseignement de l’histoire. Nécessaire «récit»

Éditorial d'Antoine Robitaille dans Le Devoir du 15 février 2016.

Faut-il enseigner l’histoire comme un récit ou, au contraire, la décortiquer avec les élèves pour qu’ils développent des compétences ? Au moment où l’on prépare une nouvelle version du cours d’histoire au secondaire, cet intéressant débat a ressurgi la semaine dernière dans nos pages. Selon nous, un compromis est possible. Malheureusement, les tenants du programme de 2006 le rejettent totalement.

Il y a quelques jours, l’enseignant François-Xavier Delorme publiait un intéressant texte dans notre page Idées (Le Devoir, 6 février), où il se réjouissait de la transformation prochaine (à l’automne 2016) du cours d’histoire de 3e et 4e secondaires. Depuis l’adoption du programme de 2006, on enseigne l’histoire de matière chronologique en 3e secondaire. L’année suivante, en 4e secondaire, on réétudie la même histoire selon des thèmes (politique, économie, population et culture). Certains élèves se plaignent de nombreuses redondances. Les professeurs admettent que le peu de temps disponible en 3e secondaire les contraint à passer de grands pans de l’histoire du Québec sous silence. Le nouveau programme adopte une présentation chronologique sur deux ans avec 1840 comme date charnière. C’est là un progrès.

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