La Coalition pour l’histoire dénonce vivement le saccage par le gouvernement Couillard de la réforme de l’enseignement de l’histoire et demande une rencontre urgente avec le ministre de l’Éducation

Montréal, 1er mai 2014 – À la suite de l’annonce brutale du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Yves Bolduc, d’interrompre le projet d’un cours d’histoire du Québec dans les cégeps et d’abolir les trois chaires de recherche sur l’histoire du Québec dans les universités, les membres de la Coalition pour l’histoire dénoncent vivement le saccage en cours de l’enseignement et de la recherche en histoire par le gouvernement Couillard. La Coalition se déclare qui plus est extrêmement inquiète du sort réservé à la révision en cours de l’enseignement de l’histoire au niveau secondaire.

« En prenant ces décisions déplorables, sans étude du dossier et sans consultation, le ministre Bolduc fait preuve d’une précipitation pour le moins suspecte », a déclaré M. Gilles Laporte, historien et porte-parole de la Coalition.

« En affirmant que l’enseignement et la recherche en histoire du Québec ne représentent pas de « vraies affaires », le ministre Bolduc manifeste un mépris indigne de sa fonction, non seulement envers les centaines d’enseignants et de chercheurs en histoire qui réclament depuis longtemps les réformes en cours, mais envers les citoyens québécois qui, dans une proportion de 73 % selon un sondage Léger réalisé en mars 2012, appuient l’instauration d’un cours obligatoire d’histoire du Québec au niveau collégial. Que veut donc M. Bolduc ? Passer à l’histoire comme le ministre de l’Éducation qui aura condamné une génération d’étudiants à l’ignorance de son passé ? », a ajouté M. Laporte.

Rappelant que l’enseignement de l’histoire est et doit demeurer une discipline non partisane, qui présente les différentes interprétations historiques et qui vise à doter les Québécois d’une culture commune, la Coalition pour l’histoire invite le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur à revoir sans tarder ses décisions en cette matière et lui demande une rencontre urgente.

Rappelons que la Coalition pour l’histoire regroupe notamment l’Association des professeures et professeurs d’histoire des collèges du Québec, la Fédération des sociétés d’histoire du Québec, la Fondation du Prêt d’Honneur, la Fondation Lionel-Groulx, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois, la Société du patrimoine politique du Québec, la Société des professeurs d’histoire du Québec, la Société historique de Montréal, la Société historique de Québec et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.